A quelques semaines de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, la tension entre Washington et Moscou monte d’un cran. Barack Obama a annoncé qu’il y aurait des représailles pour le piratage de l’élection américaine par les Russes. Le président américain, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse avant de s’envoler pour ses vacances à Hawaï, devrait être longuement interrogé sur ces cyber-attaques. Des dizaines de milliers de messages de responsables démocrates et du président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, ont été dérobés, puis mis en ligne en 2016, notamment dans le dernier mois avant le scrutin, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du camp Clinton et brouillant le message de la candidate.
Une certitude, les Etats-Unis ne resteront pas sans réagir, a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR qui a été diffusé vendredi 16 décembre et dont des extraits ont été rendus publics jeudi soir: «Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu’il soit, tente d’entacher l’intégrité de nos élections, alors, nous devons agir», a plaidé Obama. «Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons», a-t-il lâché. «Certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas», a dit le président américain, sans mentionner Vladimir Poutine dans cet entretien.
Patrice Zehr