USFP : Sortie de crise, mais le bras de fer continue

USFP 2014

L’unité et la cohésion de l’USFP ont été mises à rude épreuve. Il a fallu des jours et des jours de négociations et de dialogue pour aboutir à une sortie de crise: élire Driss Lachgar à la tête du groupe parlementaire du parti.

En effet, l’unité et la cohésion de l’USFP ont été sauvées in extremis. Il a fallu tout le poids des sages du parti pour dépasser une crise qui a divisé les frères pour quelques semaines. Abdelwahed Radi et Habib El Malki ont tout fait pour sauver la mise. Les négociations ont finalement pu aboutir en prenant le dessus sur les ambitions personnelles.

Driss Lachgar a tout fait pour minimiser les dégâts, ce que certains ont qualifié de négociations. Le chef du groupe parlementaire a matraqué, lors d’une intervention musclée devant la réunion exceptionnelle de la commission administrative au siège de l’USFP, dans un des quartiers huppés de la capitale: «Ce n’était pas des négociations mais un dialogue indirect entre nous au cours duquel Abdelwahed Radi (ex-Premier secrétaire du parti et président de la commission d’arbitrage) a joué un grand rôle». Tout cela, a voulu rappeler Lachgar, était dans la logique de sauvegarder l’unité du parti afin de lui permettre de jouer son rôle avant-gardiste d’opposition dans l’Hémicycle.

Crise latente de l’USFP

Conscients de l’ampleur de la crise que leur parti a vécue et qui l’a menacé d’éclatement, les membres de la Commission administrative ont multiplié les interventions pour imposer leur vision des événements. «La crise que l’USFP a vécu ces dernières semaines a démontré que le parti est fort et solidaire, malgré les complots perpétrés par certains adversaires pour l’affaiblir, ralentir sa dynamique qui, semble-t-il, gêne et surtout pour l’empêcher de reprendre la place qui lui revient au sein de la société marocaine», estiment-ils.

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Débat imposé?

Afin d’atténuer les ardeurs et calmer les esprits, Driss Lachgar a usé à plusieurs reprises, lors de son intervention devant la Commission administrative, de ce leitmotiv: «Le débat nous a été imposé de l’extérieur, histoire de créer la zizanie entre les militants et de creuser davantage le fossé des désaccords entre eux pour atteindre le parti dans sa globalité».

Sortie de crise

Même si l’élection du Premier secrétaire de l’USFP à la tête du groupe parlementaire en a surpris plus d’un, du fait que la députée Hasna Abou Zayd avait été élue à ce poste par la Commission administrative, l’initiative a été interprétée par les Ittihadis comme une sortie de crise qui garantit l’union du parti et sa cohésion face aux tentatives de déstabilisation dont il a à faire face. C’est d’ailleurs l’interprétation de Driss Lachgar devant les membres de la Commission administrative: «Notre décision a été une véritable sortie de crise».

Les amis de Zaïdi ne baissent pas les bras

Imposer Driss Lachgar à la tête du groupe parlementaire et annuler le choix de la députée Hasna Abou Zayd n’ont pas fait l’unanimité au sein de l’USFP avec, en tête, le courant «Démocratie et ouverture» qui a boycotté les travaux de la Commission administrative exceptionnelle du parti et a qualifié l’événement de «surréaliste». Ce, à quoi Lachgar a répondu: «Zaïdi et ceux qui l’ont soutenu nous ont imposé une situation hors légitimité partisane. C’est pourquoi nous avons décidé de sauver le groupe parlementaire».
Les jeunes du parti n’ont pas avalé leur langue, laissant supposer une intervention extérieure pour imposer Lachgar à la tête du groupe parlementaire. Ce dernier a expliqué ce choix en laissant entendre que Abdelilah Benkirane est en même temps chef de gouvernement et chef de la majorité et que lui, le Premier secrétaire de l’USFP, est habilité à prendre la tête de l’opposition.
Les amis d’Ahmed Zaïdi ne baisseraient pas les mains; ils seraient sur le point d’annoncer un mouvement «tashihi» (réformiste) pour dénoncer ce qu’ils qualifient de crise latente de l’USFP.

Benkirane et la parole publique

Mohammed Nafaa

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La liste USFP qui fâche le PJD


C’est un véritable bras de fer musclé entre deux poids lourds, Driss Lachgar (USFP) et Abdallah Bouanou (chef du groupe du PJD). Il a eu lieu lors de la première révision du Bureau de la Chambre des représentants -à laquelle a assisté Lachgar en tant que chef du groupe ittihadi-. Pomme de discorde, la présentation de la liste du groupe parlementaire USFP, fort de 42 députés, parce que renforcée par 4 députés du Parti Travailliste.
Bouanou a rappelé que la liste déposée par l’USFP en 2011 comptait seulement 38 députés.

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