La ville ocre est en voie de se hisser au rang des métropoles durables. Le centre de tri, créé à l’intérieur du Centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets ménagers de la Commune Mnabha, à 43 km de Marrakech, devra être opérationnel incessamment.
Ce Centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers, dont les travaux de construction ont été entamés en 2014, devra commencer la valorisation des déchets dans quelques semaines. C’est ce qu’a déclaré Abdelghani Ouchen, chef de la division Environnement et Mise à niveau de l’habitat insalubre à la Commune urbaine de Marrakech, lors d’une visite de prospection organisée, samedi 21 janvier, au profit d’un groupe de journalistes. Financé par le secrétariat d’Etat en charge duDéveloppement durable à hauteur de 90 MDH et la Commune de la ville avec une enveloppe budgétaire de 70 MDH, le CEV des ordures ménagères, dont la gestion déléguée a été confiée à Ecomed, a pour but d’encourager la valorisation et le tri des déchets avant leur enfouissement, a expliqué le directeur des Programmes et Projets au sein du Secrétariat d’Etat chargé du développement durable, Mehdi Chalabi, lors de cette visite organisée par ce département. «Ce centre est réalisé dans le respect des normes environnementales en la matière», affirme Chalabi. Et d’ajouter: «La création de ces différents CEV permettra à la cité ocre de se hisser au rang des métropoles durables».
D’une superficie globale de 183 ha, le Centre, opérationnel depuis juin 2016, est constitué d’un casier d’enfouissement, de deux bassins du lixiviat, d’une plate-forme en béton, d’un centre de tri des déchets et d’un pont bascule. Le projet permettra le tri et la valorisation de 1.000 tonnes de déchets par jour.
Autre projet visité par les journalistes, celui de la Station de valorisation énergétique du gisement du biogaz de Marrakech. C’est l’un des plus importants chantiers dans le branchement d’une décharge au gaz. Financé par le secrétariat d’Etat en charge du Développement durable à hauteur de 17 millions de DH et la Commune de Marrakech avecun budget supplémentaire (4,5 millions de DH), la station de biogaz de Marrakech est un projet de valorisation énergétique du gisement du biogaz de l’ancienne décharge de cette ville. Le projet s’inscrit dans le cadre des actions d’atténuation des gaz à effet de serre dans le domaine des déchets. «Ce projet permettra de réduire les risques d’incendie au niveau de l’ancienne décharge réhabilitée de Marrakech et contribuera à réduire 60.000 tonnes Eq CO2 par an», explique Abdelghani Ouchen. Celui-ci fait savoir que la station de biogaz de la ville ocre permettra la valorisation du biogaz issu de trois millions de tonnes d’ordures ménagères et assimilés en énergie électrique. Le projet renforcera le réseau du captage du biogaz via 10 canaux verticaux et permettra d’injecter de l’électricité produite dans le réseau de Marrakech. Collecté des déchets enfouis au niveau de l’ancienne décharge, le biogaz sera transformé en électricité pour une production de 1,2 mégawatt par an. Il sera, par la suite, injecté dans le réseau électrique de la Radema ou de l’ONE, précise le chef de la division environnement à la mairie.
Naîma Cherii