Variole du singe | Encore une psychose ?!

Evoluer dans un environnement où les épidémies et les virus font rage peut avoir des répercussions psychologiques graves, à la limite de la paranoïa.

C’est exactement ce qui se passe actuellement, depuis que la nouvelle de la réapparition de la variole a fait le tour des chaînes de télé et des réseaux sociaux. Après la chauve-souris accusée d’avoir provoqué la pandémie du Coronavirus (Covid-19), c’est aujourd’hui autour du singe d’être montré du doigt, accusé d’être responsable de la réémergence du Monkeypox qui refait surface depuis plusieurs semaines et menace le monde.

Malgré un quotient de gravité quasi-nul, la variole du singe suscite de vives inquiétudes. En effet, la planète ne peut pas supporter une nouvelle pandémie, surtout pas en ce moment où les espoirs sont grands de voir enfin se redresser une économie mondiale essoufflée par deux ans de crise sanitaire due au Covid-19. Au cours des dix derniers jours, des cas de variole du singe ont été signalés puis confirmés dans plusieurs pays (Espagne, France, Etats-Unis, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède, Royaume-Uni.). En Belgique, les autorités ont instauré un confinement de trois semaines pour les personnes infectées par le Monkeypox.

Trois cas suspects de variole du singe au Maroc, aucun cas confirmé (Ministère)

D’un point de vue positif, il est peu probable que la variole du singe ait les mêmes conséquences que le Sars-Cov-2. Les spécialistes en maladies infectieuses estiment que l’Orthopoxvirose simienne (variole du singe), ne se propage pas aussi facilement que le Covid-19. De plus, ce virus ne provoque généralement pas de symptômes graves. Ce qui rassure encore plus, c’est que ce virus est connu par les médecins, outre le fait que les vaccins antivarioliques disponibles sont efficaces à près de 90% contre la maladie.

Comme dans toutes les situations où l’être humain est confronté à une situation inhabituelle, certains parviennent à garder leur sang-froid, tandis que d’autres cèdent à l’angoisse.

Lundi 23 mai 2022, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé avoir détecté trois cas suspects de variole du singe au Maroc, avant d’indiquer 48 heures plus tard (25 mai), que les trois patients qui étaient soupçonnés d’être contaminés par le Monkeypox ont été soumis à des tests biologiques dont les résultats se sont avérés négatifs.

Origine, symptômes, modes de transmission, traitement | Ce que l’on sait (jusqu'à présent) du Monkeypox

Sensibiliser la population aux risques sanitaires relève des prérogatives du ministère de la Santé, c’est tout à fait normal. Mais gare à une nouvelle psychose qui affecterait tous les aspects de la vie quotidienne. Les conséquences en seraient dramatiques aussi bien sur la libre circulation des personnes que sur le tourisme entre autres secteurs dont dépend l’économie nationale et qui se redressent à peine après deux ans de pandémie.

Mohcine Lourhzal

,

Voir aussi

Opérations mains propres | Les élus dans le collimateur de la Justice

Le Parquet d’un côté, la Cour des comptes de l’autre… Qu’ils représentent le citoyen au …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha Plus loading...