Horst Köhler a quitté le Maroc dimanche 1er juillet 2018, au terme d’une visite de trois jours qui l’a conduit à Rabat, Laâyoune puis la perle du sud, Dakhla. L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, n’a pas caché sa satisfaction de cette tournée.
L’Envoyé Personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Horst Köhler, s’est dit, dimanche 1er juillet 2018, satisfait de sa première visite dans les provinces du sud du Royaume, soulignant que cette visite lui a permis d’approfondir sa compréhension du dossier. Dans une déclaration à son départ de l’aéroport Hassan 1er de Laâyoune, au terme de sa visite dans la région, Köhler a indiqué que les différentes rencontres qu’il a tenues durant cette tournée étaient toutes fructueuses.
L’émissaire onusien applaudit les progrès réalisés
Köhler s’est félicité, en outre, des progrès et du développement réalisés dans la région, notamment sur les plans économique et social, notant que le règlement définitif de ce dossier permettra de drainer davantage d’investissements pour la région et de créer des postes d’emploi, notamment pour les jeunes de la région. L’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara a souligné, à cet égard, sa volonté d’œuvrer pour parvenir à une solution mutuellement acceptée.
Au cours de sa visite dans les provinces du sud du Royaume, Köhler a tenu une série de rencontres avec des élus, des chioukhs, des notables de tribus sahraouies et des acteurs de la société civile à Laâyoune, Smara et Dakhla. Ils lui ont tous réaffirmé leur attachement à l’initiative d’autonomie en tant qu’unique solution pour le règlement de la question du Sahara marocain.
Ces entretiens ont été également l’occasion de souligner la nécessité de faire pression sur l’Algérie, en vue d’autoriser le recensement des habitants des camps de Tindouf. Köhler s’est informé des efforts de développement dans la région dans différents secteurs, ainsi que des chantiers inscrits dans le cadre du modèle de développement des provinces du sud. L’Envoyé personnel, qui a visité les sièges des commissions régionales des droits de l’homme à Laâyoune et Dakhla, a pris aussi connaissance des avancées réalisées dans la région en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme, dans le sillage des réformes engagées dans le Royaume en la matière.
Il est aussi à relever que lors de sa visite au Maroc et alors qu’à Tindouf et en Algérie, l’envoyé spécial du SG de l’ONU n’a eu le droit de voir que des représentants des voix officielles, à Laâyoune, l’ancien président allemand a eu des entretiens avec la société civile au niveau local dont des pro-Polisario et représentants des voix les plus dissonantes. En effet, Köhler s’est réuni avec des membres d’associations pro-Polisario mais sans la présence d’Aminatou Haidar. Une absence remarquée alors qu’elle était incontournable lors des rencontres précédentes, notamment sous Christopher Ross.
C’est le vice-président de l’ONG CODESA, Ali Salem Tamek, qui auait pris sa place au rendez-vous avec le médiateur onusien. Il était accompagné par Mohamed Salem Lakhel, le chef d’un service au sein de la délégation régionale du ministère de l’Education nationale et Mohamed Moutawakkil, un autre haut cadre de la fonction publique. Brahim Dahhan, le président de l’Association sahraouie des victimes des violations des droits de l’homme (ASVVDH), a également pris part aux discussions. Ceci traduit la conviction du Maroc de la solidité de sa position et son total respect des libertés et des droits de l’homme.
Cette tournée régionale de Köhler intervient après l’adoption de la résolution 2414 du 27 avril 2018, par laquelle le Conseil de sécurité a réaffirmé la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie et préconisé que le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour progresser vers une solution politique, réaliste, pragmatique et durable au différend régional sur le Sahara marocain, en demandant expressément aux pays voisins -et donc à l’Algérie- «d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique».
Notons enfin que la visite au Maroc de Horst Köhler dans la région s’inscrit dans le cadre de sa deuxième tournée régionale qui l’a déjà menée en Algérie et en Mauritanie.
ML