Le scandale des moteurs diesel revient hanter les constructeurs allemands après des révélations sur des tests visant des singes et des humains pour mesurer l’impact des émanations du gazole, ternissant encore l’image du secteur automobile.
En effet, « dix singes, accroupis dans des chambres hermétiques, regardaient des dessins animés pour se distraire pendant qu’ils respiraient les vapeurs d’une Volkswagen Coccinelle » a annoncé le New York Times.
Le but de l’EUGT, groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport, mandaté par les constructeurs automobiles allemands pour effectuer ces tests, était de défendre l’utilisation du diesel après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a désigné le carburant comme cancérigène, toujours selon le Times. Des révélations qui ont provoqué un énorme scandale…
De telles expériences « sont injustifiables d’un point de vue éthique » a déploré lundi, Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, réclamant des explications des groupes concernés.
De sa part, le président du directoire de Volkswagen a déclaré que « Les méthodes utilisées par l’EUGT aux Etats-Unis étaient mauvaises, elles étaient immorales et répugnantes ».
« Je regrette que Volkswagen ait été impliqué dans cette affaire en tant que l’un des parrains de l’EUGT », a-t-il ajouté.
Daimler s’est donc « distancié expressément de l’étude et de l’EUGT ». Mais aucune déclaration n’a suffi à éteindre la polémique, ravivant la crise de confiance qui frappe les grands constructeurs depuis la révélation du trucage à grande échelle de leurs moteurs diesel.
Zineb Alaoui