Les Etats-Unis ont dénoncé le soutien apporté aux rebelles chiites yéménites par l’Iran qui, de son côté a enjoint l’Arabie Saoudite, à la tête d’une coalition militaire anti-insurgés, de cesser ses «actes criminels» au Yémen.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a affirmé sans détour que son pays savait que l’Iran armait les rebelles chiites Houthis ayant pris la capitale Sanaa et de vastes régions du Yémen avant de déferler vers le sud. «L’Iran doit savoir que les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés alors que la région est déstabilisée et que des gens lancent une guerre ouverte à travers les frontières internationales des autres pays», a déclaré M. Kerry.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’en est pris pour sa part à l’Arabie Saoudite et aux frappes de sa coalition.
Il a demandé l’arrêt de ces «actes criminels», qualifiant l’opération d’«inacceptable». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a de son côté réitéré, jeudi 9 avril, ses appels à la négociation, mettant en garde contre les «répercussions régionales profondes et durables» du conflit.
«Il faut un retour à des négociations politiques», a affirmé M. Ban, dont l’envoyé spécial, Jamal Benomar, a tenté en vain une médiation.
Patrice Zehr