Des responsables yéménites, en conflit avec le président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont annoncé, jeudi 11 mai, la création d’une autorité parallèle appelée à administrer le sud du pays en guerre.
Cette initiative séparatiste coïncide avec un entretien que M. Hadi a eu en Arabie Saoudite avec le médiateur de l’ONU pour le Yémen, qui souhaite relancer le processus de paix, au point mort depuis août.
L’ancien gouverneur d’Aden, Aidarous al-Zoubaidi, limogé fin avril par le président Hadi, a annoncé la mise en place d’un «Conseil de transition du sud» placé sous sa présidence, pour «diriger les provinces du sud et les représenter à l’intérieur et à l’extérieur» du pays. Il est doté d’une présidence de 26 membres, dont les gouverneurs de cinq provinces du sud et deux ministres du cabinet de M. Hadi, a ajouté M. Zoubaidi dans un communiqué.
M. Hadi et son gouvernement n’ont pas encore réagi à ce coup d’éclat qui, estime-t-on dans les milieux politiques yéménites, affaiblit encore l’autorité du président, actuellement exilé en Arabie Saoudite après une brève installation à Aden. La grande ville du sud du pays a été déclarée «capitale provisoire» du pays, les rebelles houthis occupant la capitale Sanaa.
M. Zoubaidi avait été démis de ses fonctions par le chef de l’Etat, en même temps que le ministre d’Etat Hani ben Brik, autre figure du Mouvement sudiste, un groupe séparatiste.
PZ