Le médiateur de l’ONU au Yémen, Jamal Benomar, a démissionné, alors qu’aucune perspective de règlement ne se dessine après des semaines d’une guerre que l’Arabie Saoudite est déterminée à gagner sans appel contre les rebelles chiites, les Houthis soutenus par l’Iran. L’Arabie Saoudite, chef de file de la coalition arabe anti-Houthis, a assuré n’avoir aucune intention de relâcher la pression militaire destinée à empêcher les rebelles de s’emparer de la totalité du pays avec lequel elle a une longue frontière.
Le vice-président yéménite, Khaled Bahah, a souhaité une action internationale «urgente» pour secourir la population qui souffre d’«une pénurie de vivres et de médicaments», en plus d’un manque d’eau, d’électricité et de carburant. L’ONU a simplement annoncé que M. Benomar avait «manifesté son souhait de changer d’affectation» et qu’«un successeur sera nommé en temps voulu». L’un des noms évoqués est celui de l’actuel chef de la mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola, le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Selon des diplomates, M. Benomar était vivement critiqué par les partisans de M. Hadi et leurs alliés du Golfe, notamment le royaume sunnite saoudien voisin. Ces pays lui reprochent d’avoir été dupé par les Houthis qui se sont engagés dans des pourparlers tout en poursuivant leur offensive.