Les nécessaires gouvernance et reddition des comptes
Le séminaire international sur le financement de l’éducation a revêtu une grande importance et a interpellé les participants et l’ensemble des intervenants du secteur, vu son impact sur le développement des pays et des populations. Cette importance émane, en effet, du fait qu’il a trait aux moyens de financement du secteur de l’éducation. Ce qui permettrait de mettre sur pied les fondements du système éducatif. Entretien.
Comment se sont déroulés les débats?
Ils ont été très riches en enseignements. C’était une réelle occasion de partage des mécanismes expérimentales entre les pays francophones, mais aussi une circonstance pour évaluer les mécanismes adoptés et ceux relatifs à l’évaluation de l’impact du financement sur l’éducation.
Qu’en est-il des recommandations adoptées par le séminaire?
Elles ont porté sur les mécanismes de financement, tout en réfléchissant sur les pistes qui peuvent être utilisées pour arriver à financer l’éducation, à savoir le financement direct, bien entendu, à partir des subventions de l’Etat.
Y a-t-il d’autres partenaires?
En effet. Cela veut dire l’implication d’autres partenaires qui peuvent assurer le financement, notamment le secteur privé.
Ceci en matière de mobilisation des Fonds. Mais y a-t-il d’autres éléments?
Un deuxième élément, également extrêmement important, était de discuter, puis d’émettre des recommandations qui vont permettre d’évaluer l’impact du financement sur la qualité de la formation et les réformes qui sont entreprises dans les systèmes d’éducation et de formation.
On a beaucoup évoqué, durant de séminaire, la nécessaire bonne gouvernance…
Effectivement, il y a aussi la gouvernance, un autre élément également fondamental, lié à la reddition des comptes et par-delà au financement.
L’accent a-t-il été mis sur le secteur privé?
Pas tellement. C’est sûr qu’il est un des leviers du financement. Il y a donc une approche qui a été globale, de voir un peu l’ensemble des sources de financement qui peuvent être mises en place. Mais le secteur privé reste un secteur possible, bien entendu.
Et concernant l’appel de Rabat adopté lors de ce séminaire?
Il faut retenir que le financement de l’éducation -et cela est présent dans l’appel de Rabat- est éminemment nécessaire et aussi obligatoire pour toute réforme du système éducatif, même s’il ne faut pas s’arrêter exclusivement sur cette question nécessaire de financement de l’éducation.
Interview réalisée par Mohammed Nafaa