Le Sommet Climate Chance, qui se veut une plateforme d’échange entre les acteurs non-étatiques luttant contre le changement climatique en Afrique, s’est ouvert mercredi à Accra, avec la participation du Maroc.
Le Royaume est représenté à ce forum par une délégation de la Société d’Aménagement Zenata, filiale du groupe CDG Développement dédiée à l’aménagement de la future ville satellitaire de Casablanca « Zenata », ainsi que d’autres représentants du secteur privé.
Intervenant à cette occasion, la ministre ghanéenne du gouvernement local et du développement rural, Hajia Aliha Mahama, a relevé l’importance d’intégrer des actions relatives au climat dans le plan de développement des villes.
« Il est important de mettre en oeuvre des actions concrètes au niveau local pour faire face au changement climatique », a indiqué Mme Mahama, relevant le rôle du secteur privé et de la coopération entre les villes africaines pour partager l’expérience et l’expertise en la matière.
La ministre a mis l’accent, à cet effet, sur la Convention des maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA) qui vise à soutenir les villes africaines pour faire face au changement climatique en augmentant leur capacité de planification et en leur fournissant une plateforme où elles peuvent partager leur savoir et leurs bonnes pratiques.
De son côté, le maire d’Accra, Mohamed Adjei Sowah, a noté que le moment est venu pour l’action, appelant à mettre en place des stratégies claires répondant aux besoins des citoyens en matière de lutte contre les changements climatiques.
Pour sa part, le secrétaire général de Cités et Gouvernement Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), Jean Pierre Elong Mbassi, a noté que les gouvernements locaux ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le changement climatique, soulignant que les collectivités locales sont les premiers concernés par les effets du changement climatique.
« Pour cette raison, les gouvernements sont appelés à ouvrir des consultations avec les collectivités locales et leur attribuer les ressources nécessaires pour jouer le rôle qui leur revient dans la mise en oeuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) », a-t-il dit.
Placé sous le thème « Intensifier l’action locale pour le climat en Afrique », ce forum rassemble 2.000 acteurs non-étatiques luttant contre le changement climatique en Afrique, tous décidés de faire progresser l’action climatique dans le continent, renforcer les synergies entre eux et propulser leurs actions, paroles et priorités sur le devant de la scène internationale.
Initié par de l’association « Climate Chance » qui soutient le rôle central des territoires dans l’action climatique et le lien indissociable entre l’agenda du climat et les objectifs de développement durable, ce sommet se veut une occasion de focaliser sur les bonnes pratiques des acteurs locaux africains et d’offrir une réelle chance aux acteurs non étatiques de se réunir et partager leurs expériences.
Le conclave vise à avancer sur le travail concret des coalitions créées en 2018, lors de la première édition organisée à Abidjan, et faire émerger les projets concrets de ces coalitions, telles la création d’une alliance d’acteurs africains de l’aménagement urbain durable, la structuration d’un réseau d’entreprises africaines et d’investisseurs dans le secteur de l’énergie, ou l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle sur la mobilité et les transports à l’échelle de la Côte d’Ivoire.
Le sommet Climate Chance – Afrique est également une opportunité pour faire grandir les coalitions en agrégeant de nouveaux acteurs dans la dynamique de travail en commun.
Au programme de cette manifestation des séances plénières où les représentants d’institutions, acteurs du terrain, et personnalités de haut niveau débattront des problématiques et propositions pour faire face aux changements climatiques en Afrique.
Des événements parallèles visant à diffuser l’information et renforcer les capacités des acteurs sont également au programme, notamment une formation de journalistes africains sur le climat par Climate Tracker, un forum des entreprises, le Programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau de l’UNESCO, la présentation du projet « Adapt’action » de la Banque africaine de développement et la Clôture de la phase 2 du programme de la Convention des Maires en Afrique sub saharienne (CoM SSA) en présence de 40 maires de toute l’Afrique.
Avec MAP